Description :
Exposition réalisée par les étudiants de l'Ecole Supérieure d'Art et de Design de Saint-Etienne qui se sont inspirés des formes architecturales, des matériaux, des volumes, des perspectives paysagères, de l’univers végétal environnant l’église et le quartier de Firminy-Vert. A partir de leur interprétation personnelle, les jeunes générations ont recréé les espaces de l’église pour la parsemer de leurs jardins de fiction et ainsi, construire une lecture inédite, ouverte et collective du lieu.
Description Longue :
Firminy-Vert est conçu dans les années 1950, à l'initiative d'Eugène Claudius-Petit, maire de la ville et ancien ministre de la Reconstruction. Ce dernier fait appel à l'architecte Le Corbusier pour réaliser ce nouveau quartier d'environ 25.000 habitants pour une ville ouvrière, avec 400 logements, des équipements sportifs, une Maison de la culture et une église. Lors d'un premier projet, l'élévation de la Maison de la culture devait servir d'auvent pour la tribune du stade / mais les deux projets, stade et Maison de la culture, sont ensuite dissociés. L’Unité d'habitation, la seule construite sur les quatre prévues, est depuis de nombreuses années à moitié désaffectée. Son classement en 1993 a permis la restauration du toit-terrasse de l'immeuble et de l'école, et le lancement d'une étude de réutilisation de la partie vacante. Le projet d'achèvement de l'église Saint-Pierre, classée en 1996, est à l'étude. Construite entre 1961 et 1965, la Maison de la culture est la seule œuvre de Le Corbusier à Firminy qui ne soit pas une réalisation posthume, puisqu'il a visité le chantier en phase de gros œuvre achevé. L'aménagement intérieur est dû à Pierre Guariche d'après les croquis de Le Corbusier. La Maison de la culture est construite à l'aplomb de la falaise de la carrière de grès «des Razes», sur un des côtés du stade. Cet édifice rectangulaire est long de 112 mètres et surmonté d'une toiture en béton cellulaire suspendue, reposant sur des câbles. La couverture a une seule courbure en voûte renversée, suspendue sur des câbles (exécutée pour la première fois en France). Le développement intérieur du bâtiment se fait sur trois niveaux (avec atelier, locaux techniques, vestiaires pour le stade, sanitaires, aire pour les jeux divers). Un tiers de la surface au sol reste libre sous les pilotis. L'originalité de cet édifice est l'impressionnant porte-à-faux de sa façade. La volonté de Le Corbusier est d'appréhender l'architecture comme un art total. Le béton est donc ravivé par des plages de couleurs vives qui rythment la façade. Par ailleurs, un bas-relief orne le pignon sud.
